C’est ce qui ressort de la publication de l’Assurance maladie-Risques professionnels sur les chiffres annuels de sinistralité.Le nombre d’accidents du travail reconnus connait de nouveau une légère hausse de 0,6 % en 2019 (après une augmentation de 2,9 % en 2018), cette hausse étant attribuée à l’augmentation de 2 % du nombre de salarié·es.
La plupart des secteurs d’activité sont concernés à l’exception notable du tertiaire (banque, assurances…) qui connait une hausse de + 4 %, de l’intérim et de l’action sociale (+1,3 %). Il est très regrettable de ne pas avoir de données sexuées qui nous auraient permis de vérifier si l’évolution du nombre d’accidents des salariées était toujours en progression par rapport à celui des hommes.
Quant aux maladies professionnelles, leur nombre progresse (+ 1, 7 % en 2019) : 44 492 troubles musculo-squelettiques) à l’origine de 88 % des maladies indemnisées ; 2 881 maladies d’origine professionnelle liées à l’amiante ; 1 205 pathologies fréquentes (surdités, allergies, asthme, eczémas…) ; 1 814 autres affections.
Comme les années passées le nombre d’affections psychiques reconnues est toujours à la hausse tant en nombre d’accidents qu’en nombre de maladies déclarées à titre professionnel, il n’existe pas de tableau pour ces pathologies. 1 051 maladies professionnelles relevant de troubles psychosociaux ont donné lieu à une prise en charge en 2019 (+6 % par rapport à 2018).
Ces chiffres ne sauraient masquer ceux de la sous-reconnaissance et de la sous-déclaration des accidents du travail et des maladies professionnelles qui sont officiellement reconnus et admis par les pouvoirs publics. Ainsi au titre de la sous-déclaration, la caisse Accidents du travail/maladies professionnelles de la Sécurité sociale a versé 1 milliard d’euros à la caisse d’assurance maladie.