Figure majeure de la littérature prolétarienne japonaise, Takiji décrit la vie des pêcheurs de crabes. Un témoignage saisissant.
Bienvenue à bord du Hakkô-maru. Mais mieux vaut ne tromper personne : ici, vous n’aurez ni cabines privatives ni salons, ni restaurants ni piscines. Et il vous faudra vous contenter d’un décor spartiate : un pont, sur lequel des hommes, qu’il vente ou qu’il neige, mettent du crabe en conserve, et, à l’intérieur, ce que ces mêmes hommes appellent poétiquement « le merdier « , un espace qui pue les légumes fermentés et la chair humaine. Pas la peine non plus d’imaginer des escales de rêve ou des criques magnifiques. Continuer la lecture de « Le Bateau-usine de Takiji Kobayashi »