On peut être malade d’inquiétude, de jalousie, d’amour ; on peut aussi tomber malade du travail. Quand les conditions de réalisation d’un travail de qualité ne sont plus là, quand la reconnaissance et la coopération ne sont plus au rendez-vous, le corps lâche. Pour dépasser cette souffrance, il faut comprendre ce qui s’est joué dans la rencontre entre le travailleur et sa situation professionnelle. Or, trop souvent, les soignants sont démunis face aux burn out, car les prises en charge n’accordent pas au travail une place centrale. C’est pourtant en portant attention à l’activité professionnelle, et au rapport singulier que le travailleur entretient quotidiennement et concrètement avec elle, que se dégagent les ressources pour sortir de l’impasse. Dans cet essai novateur, Catherine Mieg, psychanalyste, apporte un éclairage inédit sur la particularité de cette clinique du travail : à travers six récits de prises en charge, elle raconte l’impact des activités professionnelles sur l’économie psychique. Elle donne ainsi des clés de compréhension au travailleur, au manager et au clinicien, pour mieux accompagner la souffrance au travail et ses effets sur la santé.