Les journées « Et Voilà le Travail » de Bourgogne ont été une réussite pour la soixantaine de participants (stagiaires, intervenants) qui y ont pris part.
En effet, tous les retours qui soient en provenance des participants ou des intervenants ont été positifs. Certains nous ont fait chaud au cœur en reconnaissant dans les valeurs de Solidaires, un syndicalisme de lutte collective au service des salariés, mutualisant tous les outils susceptibles de défendre l’intérêt des femmes et des hommes dans un monde du travail devenu complexe et fortement individualiste.
Nous tenons à remercier encore une fois les intervenants pour la qualité de leurs exposés et leur disponibilité.
La réussite de ces deux journées tient également à l’organisation qui a permis une grande convivialité, appréciée par tous, une adaptation aux besoins des participants et notamment la découverte des produits locaux.
L’organisation a demandé une forte mobilisation des copains du comité local de Solidaires 71 durant ces 2 journées. Nous tenons à remercier toute l’équipe et plus particulièrement deux camarades retraités, actifs à 100 %, ainsi que le photographe, qui ont assuré l’intendance.
Les interventions ont permis aux participants, qui n’étaient pas tous des militants et parfois de jeunes adhérents, de mieux comprendre et cerner le contexte actuel, les relations au travail et les contraintes pesant sur le travail.
Les débats, qui ont suivi, ont été très riches. Ils ont démontré que les espaces de débats inter-pro sont essentiels car ils permettent des échanges très constructifs et répondent aux attentes.
Ces journées ont mis en avant le besoin de nos militants-adhérents d’avoir des lieux où s’exprimer ensemble, où partager et d’où l’on sort en ayant retrouvé du « tonus » et de la motivation par ce que l’on est pas seul, secteur privé comme secteur public.
Dans les ateliers, le sujet s’est très vite centré au delà de la souffrance au travail sur la souffrance des militants avec le sentiment de solitude, d’impuissance parfois et qui pour certains sont victimes de répression syndicale. Une réflexion devra être menée sur ce sujet. Ce type de rencontre permet également de créer du lien et pourquoi pas de faire de simples adhérents, des militants. Cela a été un enrichissement mutuel au niveau humain pour toutes les femmes et les hommes d’horizons divers.
Des fiches d’évaluation des journées sont ressortis des besoins en formation notamment en lien avec le sujet sur les CHSCT. Toutefois beaucoup de militants ont besoin de formations de base (juridique/rédaction de tracts notamment). Pour le reste, les fiches reprennent en grande partie les éléments déjà cités. Les contenus des interventions ont pu apparaître parfois magistraux sans que cela rebute du fait d’illustrations pratiques pertinentes. Si les moyens institutionnels à mobiliser (CHSCT, inspection du travail) ont été moins au centre des préoccupations des stagiaires, en raison sans doute d’une connaissance hétérogène de ceux-ci, ces journées ont fait apparaître la difficulté d’appréhender et prendre en charge de la souffrance au travail, que ce soit des collègues ou des militants, pour certains cibles d’une répression importante. Et la reconstruction du collectif de travail/combat est apparu comme un enjeu essentiel. Ne pas rester seul, contrer les logiques d’individualisation, monter le rapport de force malgré les difficultés et les logiques de satisfaction individuelles. Tout cela dans un ensemble convivial, de respect de la parole de l’autre si possible sans jugement : c’est ainsi que l’on construit la revendication pertinente.
C’est une expérience humaine et collective à renouveler et à développer sur d’autres régions.