L’idée de cette étude repose sur le constat de la sous-représentation des femmes dans les instances de la fédération. Le simple vote de la parité étant loin de répondre à la difficulté de féminiser le Bureau Fédéral, nous devons identifier les freins à l’investissement des femmes, pour pouvoir les lever.
D’autres fédérations et confédérations, confrontées aux mêmes difficultés, ont engagé des actions et des débats, notamment la CGT, qui a mené une enquête sociologique initiée par le comité femmes-mixité, auprès des femmes ayant ou ayant eu des responsabilités nationales.
Suite au congrès extraordinaire SUD PTT de février 2018, au bureau fédéral, désormais, 26 places sur 50 sont réservées à des femmes mais seulement 9 sont aujourd’hui pourvues. Nous devons comprendre pourquoi nous sommes dans cette situation de constante sous-représentation des femmes et même de recul, en débattre collectivement.
Cette étude, confiée à une sociologue, portera sur les femmes du Bureau Fédéral actuel, et celles des 3 mandatures précédentes, avec une garantie de neutralité et d’anonymat. Elle devra être partagée dans les syndicats car la question de la place des femmes, incontournable, au Bureau Fédéral, doit aussi se poser dans l’ensemble des syndicats de la fédération. Elle sera aussi partagée avec la commission Femmes, qui doit tenir une place importante dans notre fédération et jouer un rôle majeur sur toutes les questions liées aux femmes, notamment leur représentation.
Elle sera l’un des outils pour travailler et relancer un Rapport de Situation Comparé (RSC) pour toutes les structures de notre fédération. Nous envisageons d’élaborer des mesures et outils pour avancer véritablement sur ces questions et nous devons faire un bilan de la résolution « La place des femmes dans notre syndicalisme », votée au congrès de Ronce-les- Bains, en 2015.
Les débats ne doivent pas se limiter à la commission Femmes, au Bureau Fédéral ou à quelques évocations lors de comités fédéraux. C’est pourquoi l’ensemble des syndicats, des militant-es, doit, dès à présent, s’emparer de ces questions et nous devons aussi, d’urgence, intégrer cette priorité de façon transverse, à tous les niveaux, dans les relations avec nos entreprises, nos écrits, les ordres du jour de nos instances internes… C’est à cette condition que les femmes pourront prendre toute leur place dans notre fédération et que nous éviterons l’écueil de la reproduction des inégalités. L’étude semble plutôt bien accueillie par les syndicats, surtout si elle permet de faire le lien avec les départs de la dernière mandature et donc d’apporter des débuts de réponses.