Alors que le gouvernement poursuit la mise en œuvre du projet libéral de destruction du modèle social avec le projet de réforme des retraites et la remise en cause des services publics, la DGFIP et ses personnels sont depuis des années au cœur de cette cible idéologique.
Soumis à de nombreuses restructurations, à des vagues successives de suppressions de postes (25 000 depuis sa création), à un management contraignant et à une hausse de la charge de travail, les agentes des finances publiques subissent une dégradation continue et préoccupante de leurs conditions de travail.
Un rapport à un moment crucial
La Direction générale des finances publiques (DGFiP) est à la croisée des chemins. Les pouvoirs publics veulent imposer une profonde refonte du réseau territorial qui se traduira par de nombreuses suppressions et transferts de services et missions vers d’autres opérateurs publics et de plus en plus fréquemment privés (la poste, buralistes…).
Il en résulterait une contraction brutale et inédite de la présence territoriale de la DGFiP alors que les besoins sont importants en matière d’accueil, de lutte contre la fraude fiscale ou de gestion des collectivités locales. Parallèlement, le pouvoir engage une remise en cause inédite des principes, du statut et de l’organisation de la fonction publique.
Dans cette période inédite, il était devenu indispensable de dresser un bilan et une analyse de l’ensemble de ces évolutions, de leur impact sur les conditions de travail des agent·es et d’exposer certaines propositions proactives pour amélioration ce celles-ci.
C’est le sens du rapport de notre organisation intitulé « La réforme nuit gravement… » qui comporte, outre une analyse de l’évolution globale de la DGFiP des données chiffrées assorties de témoignages.