Vendredi 15 juin dans l’après-midi, le protocole de fin de conflit a été signé. Après la dernière réunion de négociations de jeudi, les propositions de la direction ont paru satisfaisantes.
Sur les questions salariales, les grévistes ont obtenu le triplement de la prime de pénibilité (de 60 € à 180 €) et l’harmonisation par le haut des salaires des ex-vacataires (qui touchaient jusqu’à présent 150 euros de moins chaque mois par rapport aux ex-contractuels). C’est un début de prise en compte de situations de travail particulièrement pénibles avec l’humidité, l’absence de lumière naturelle, les escaliers et obstacles. Sur les questions, plus épineuses, d’effectifs, sont obtenus 6 nouveaux postes, ce qui dans le contexte actuel et la politique vis-à-vis des recrutements de fonctionnaires constitue une avancée considérable. Sur le temps de travail c’est le plafond annuel des RTT qui a été augmenté de 3 jours en tant porté à 25.
C’est donc avec une énorme fierté que les grévistes sont sortis du conflit engagé depuis le 2 mai après donc six semaines de grève.
Fierté car les grévistes ont réussi par leur détermination à imposer leurs demandes face à une administration (Paris Musées et derrière lui M. Julliard et Mme Hidalgo) qui jusqu’à présent n’avait jamais plié.
Fierté car ils ont fait la démonstration à tous que par la grève, les salarié-es peuvent gagner des avancées sur leurs conditions de travail.
Fierté enfin car dans la situation actuelle, où on voudrait presque qu’on s’excuse de coûter un salaire aux entreprises et administrations, où les conditions de travail se dégradent partout, où le « dialogue social » se réduit de plus en plus à un « marche ou crève », les grévistes ont montré qu’une poignée d’agents peuvent gagner un combat en s’appuyant sur un fonctionnement démocratique en assemblé générale et une grève reconductible. C’est cette pression constante sur la direction qui a permis de gagner. C’est aussi les nombreux soutiens qui ont favorisé l’ancrage de cette lutte dans la durée.
Cette lutte doit permettre de montrer l’exemple dans de nombreux établissement culturels où ma précarité, la concurrence et les critères de coûts entraînent des dégradations importantes des conditions de travail.