Le management et ses méthodes… Voilà qui nourrit les discussions, alimente les crispations, et qui est difficile à digérer.
Aujourd’hui à Météo-France, la méthode sélectionnée par notre PDG est des plus simples : « je veux, vous faites » et sa variante « vous ne vous souciez pas du pourquoi et je ne me préoccupe pas du comment ! ».
En d’autres termes, le PDG ayant décidé d’une organisation de travail et des axes stratégiques, il fournit son cahier des charges aux directeurs de services, sans se soucier ni de la faisabilité technique ni des conséquences humaines. À leur tour, les directeurs demandent aux sous-chefs de mettre en musique… Et miracle de l’organigramme d’une armée mexicaine, de chef en chefaillon ça dégouline dans les étages. Ainsi, la hiérarchie intermédiaire se retrouve dans une posture délicate, prise entre le marteau et l’enclume, obligée de mettre en musique une partition dont elle apprécie peu le tempo. Son esprit critique et sa compétence est mise au second plan, car l’étage supérieur insiste sur le devoir d’obéissance. Le dernier maillon de la chaîne, celui sur qui repose la construction, est lui aussi sommé d’obéir et d’appliquer. Et tout cela semble s’imposer, les étages supérieurs restant sourds aux critiques qu’osent porter les récalcitrants mandatés ou non.
La hiérarchie intermédiaire doit donc absorber la potion, additionnée de quelques épices : réduction d’effectif, réduction des budgets, contraintes techniques. Elle se doit aussi de faire passer le breuvage à ses subordonnés, déjà au bord de l’apoplexie.
Que faire pour contrer cette loi newtonienne de la gravitation ?
La lévitation du yogi peut-il contrer le poids de la hiérarchie ?
La machine qui pourrait répondre à cette problématique est connue : la pompe à refoulement ! Mais il faut amorcer la pompe!
Pour Solidaires-Météo, la DG est inconséquente, elle ne peut laisser ainsi la hiérarchie intermédiaire. Sans réelles marges de manœuvre puisque contrainte par les limitations budgétaires, les réductions d’effectif, les butées technologiques et s’appuyant sur un cahier des charges exsangue, la position est intenable et met ces agents en danger. Solidaires-Météo invite tous les échelons à amorcer la pompe en faisant remonter les impossibilités techniques et humaines que présentent les projets de la DG. Nous pouvons tous refuser de participer au démantèlement de ce pourquoi nous avons tant œuvrer !
Devenons acteur de notre avenir professionnel, refusons, résistons, refoulons ! Laissons ceux qui « veulent » nous montrer comment « faire ». À tout niveau, demandons à notre hiérarchie de s’impliquer concrètement et d’aller au-delà du « faites en sorte que ça marche » et du « débrouillez-vous pour que ça marche ».
Solidaires-Météo dénonce ces décisions hors sol déconnectées à la réalité du terrain. Certes on bâtit pour demain, mais avec les matériaux et la technologie d’aujourd’hui.