Le 19 et 20 septembre 2013 à Saint-Étienne-du-Rouvray près de Rouen, 120 personnes de quatorze syndicats de l’Union Syndicale Solidaire Haute-Normandie se sont retrouvées pour débattre du travail/changer le travail.
La 1ère journée était consacrée à des interventions sur 3 thèmes, suivies chaque fois d’un débat/questions avec la salle : la question de la prise en charge syndicale de la souffrance au travail était animée par Philippe Davezies (enseignant chercheur en médecine et santé au travail à l’université de Lyon) et Éric Beynel (porte-parole de l’Union Syndicale Solidaires) ; Le CHSCT quelle utilisation faire de cette instance animée par Selma Reggui (sociologue), Mathieu Amans (Sud Travail) et Emmanuel Deschamps (Sud Chimie) ; Se réapproprier le travail, reconstruire le collectif, résister animée par Maud Ingarao (Sud Educ Rhône)et Bernard Bouché (Solidaire Rhône).
L’idée était d’amener des pistes de réflexions, d’ouvrir les débats, d’échanger les pratiques afin de construire une perspective revendicative et une dynamique de mobilisation.
Le soir, la Compagnie NAJE a présenté sa pièce de théâtre « Les Impactés », un spectacle de théâtre-forum qui permet de mettre en débat la question du travail. Il raconte la vie au travail et les difficultés auxquelles sont confrontés les salariés.
La 2ème journée, un travail en atelier sur les thèmes abordés la veille a été effectué, facilitant les échanges en groupe d’environ 15 – 20 personnes.
Dans tous les ateliers, certains éléments sont revenus régulièrement et notamment :
- Il faut arrêter de perdre du temps dans des réunions institutionnelles dont on sait qu’elles ne servent à rien et au pire qu’elles sont un outil d’affichage d’un bon dialogue social pour la direction. Le temps dégagé doit permettre de retourner au contact des salariés, de leur redonner la parole et de sortir d’un « syndicalisme par délégation ».
- Il faut améliorer l’image du syndicalisme et du délégué syndical en expliquant réellement le travail qui est fait .
- Il faut refaire du CHSCT un outil de travail collectif et pas uniquement un travail de spécialiste comme cela est parfois le cas.
- Les aspects sociaux et psychologiques interviennent de plus en plus souvent au CHSCT et les élus ont parfois de grande difficultés à gérer et à prendre du recul.
- Il faut donner à nos collègues les moyens de détecter et d’exprimer ce qui va mal au travail, mettre des mots sur les maux.
Les participants et les intervenants ont apprécié ces moments d’échanges riches et parfois animés et beaucoup ont salué l’intérêt du travail en interpro sur ces questions qui sont communes à tous le salariés.
Rendez-vous est pris pour programmer prochainement des groupes de travail sur certains des thèmes évoqués durant ces 2 jours.