Quand Martin Hirsch claironne partout qu’il va renforcer les équipes de suppléance, sur le terrain il fait l’inverse. A l’HEGP, c’est justement sur l’équipe de suppléance, qu’en 2015 s’est effectuée la plus grosse suppression de postes, 10 au total : 8 infirmiers et 2 aides-soignants, alors que juré on ne toucherait pas au nombre de soignants au lit du patient.
Devant cette décision qui allait à l’encontre de notre directeur général, mais surtout de toute logique puisqu’elle allait avoir des conséquences dramatiques sur les conditions de travail, le CHSCT de l’établissement et les représentants SUD Santé ont demandé une expertise.
Qu’a fait Martin Hirsch jamais à une contradiction près ? Il a autorisé le service juridique de l’AP-HP à contester l’expertise demandée, en traînant le CHSCT devant le tribunal de grande instance.
Mais encore les personnels de l’HEGP ont eu la force de résister et par leurs témoignages ont démontré que la décision de la direction n’était pas sans conséquences contrairement à ce qu’elle laissait entendre à la juge. Le tribunal administratif donne clairement raison au CHSCT de l’hôpital en déclarant irrecevable la demande d’annulation de la délibération du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail de l’ Hôpital Européen Georges Pompidou du 7 avril 2015 en désignant le cabinet SECAFI comme expert, et, en suspendant la réorganisation du SICS (SICS = service infirmier de compensation et de suppléance) dans l’attente de la restitution de l’expertise et de l’avis régulier du CHSCT.
L’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris a été condamnée à verser 6 000 € au titre des frais de procédure. Alors encore un grand merci à la vingtaine de professionnels qui a accepté de témoigner courageusement, sans eux rien n’aurait été possible.