« Chère Madame L,
Vous me convoquez le 18 mars 2020 pour l’entretien d’appréciation.
Dans ces temps d’épidémie virale et mortelle, nous serons confinés quelques heures dans un local fermé. Et vous serez peut être amenée à me crier dessus (postillons).
D’après les spécialistes de l’OMS, de l’ARS et des grands hôpitaux parisiens, début mars va être une période cruciale sur l’évolution de cette épidémie.
Aurais-je l’assurance que vous n’avez pas été en contact avec des personnes contaminées ?
En effet la vie fait que nous croisons des personnes qui toussent, qui rentrent peut être d’Italie, de Corée du Nord, de Chine ou d’ailleurs.
Personnellement je ne peux pas vous affirmer que je serais non contaminé.
Je vais au supermarché, je prends les transports en commun, je fréquente le restaurant du coin.
Je n’embrasse personne, mais M X me serre la main tous les jours.
Je vous demande solennellement de différer mon entretien 2020.
Je vous informe que je suis en congé la semaine 12.
Bien cordialement . »