Le 15 janvier 2013, SUD a déposé un nouveau droit d’alerte du CHSCT sur les dangers liés aux ondes électromagnétiques. La RATP a cédé aux demandes et a débuté les premières mesures au poste de travail des conducteurs dans le but d’établir une cartographie claire des expositions. Les résultats montrent une exposition importante des agents à des valeurs élevées. Pour SUD, une étude d’impact sanitaire doit avoir lieu avant le déploiement tout azimut de la 3G/4G.
Des solutions techniques existent pour diminuer l’exposition des voyageurs et des agents dans l’enceinte de la RATP.
Les premières vraies mesures d’expositions arrachées de force
Dès la première mandature au CHSCT MTS, SUD a déployé tous les moyens à sa disposition pour lancer des actions sur les ondes électromagnétiques (OEM). Mandaté par l’ensemble des élu-es, nous avons saisi la RATP au tribunal pour réaliser les mesures en cabine de conduite, chose qui n’a jamais été faite auparavant ! Le juge nous a donné raison, d’une car les mesures de la RATP étaient obsolètes et de deux, car elles n’ont jamais été réalisées au poste de travail des conducteurs. L’équipe syndicale a rédigé un protocole, pour la prise de mesures, accepté par la direction. De même, l’appareil réclamé a été acheté par l’entreprise. Nous avions tout, sauf peut-être la volonté immédiate du département Métro d’effectuer ces analyses. Ne lâchant rien, suite à un droit d’alerte supplémentaire en janvier 2013, nous avons obtenu les premières mesures sur la ligne 3. L’exposition aux ondes est plus que parlante, la majeure partie des interstations varie de 1 à 4V/m et des pics à 8V/m sont à noter à certains endroits de la ligne. Pour rappel le Conseil de l’Europe préconise de passer à moyen terme à 0,6V/m. Les scientifiques ont détecté des effets sur la santé à partir de 0,7V/m. Le Professeur Belpomme, président de l’ARTAC, dit clairement que les OEM provoquent des troubles de l’attention, de la concentration et perte de la mémoire immédiate.
Symptômes incompatibles avec des métiers de sécurité !
SUD revendique une étude d’impact sanitaire avant déploiement de la 3G/4G
Les mesures effectuées sur la ligne 3 sont un bon début. SUD demande que celles-ci s’étendent sur le réseau Métro/RER, y compris
dans les couloirs des stations et des gares. L’ensemble des agents RATP est concerné par cette pollution permanente. Si l’exposition est importante au métro, qu’en est-il du RER avec ses longues intergares ? Le système Octys (metro) étant une copie du SASEM (RER A), il y a de quoi se poser des questions. Très clairement SUD revendique, tout comme l’Association Nationale Robin des Toits, une étude d’impact sanitaire avant que la régie ne transforme nos tunnels en autoroute des ondes. D’autant plus que l’Agence nationale des Fréquences indique que le déploiement de la 3G/4G augmentera l’exposition existante de 50% en moyenne ! Des solutions techniques existent pour abaisser le niveau d’exposition : installer plus d’antennes avec des émissions moins puissantes pour avoir la même quantité/qualité de service offert.