Les risques du travail première partie

Mondialisation, organisation du travail, inégalités devant la mort

demanniethPar Annie Thébaud-Mony

« La grande majorité des atteintes à la santé ne résultent pas de l’ignorance ou d’un dysfonctionnement des systèmes de production. Elles sont produites et reproduites comme le résultat direct de rapports d’exploitation et de domination. Toute transformation passe nécessairement par la construction d’un rapport de forces. » (Laurent Vogel, Les risques du travail, la dynamique sociale de la prévention : comprendre pour agir, agir pour comprendre, Et voilà le travail, n°41 novembre 2015) Continuer la lecture de « Les risques du travail première partie »

Pénibilité, le compte n’y est pas !

Comme tout ce qui concerne le travail, la notion de pénibilité est  polémique. Elle est l’expression du  rapport de force entre employeurs et salariés.   Il convient de constater que ce sujet n’entre dans le débat public qu’à propos de l’âge de départ à la retraite ainsi elle est donc  essentiellement discuté en terme de compensation et rarement en terme de prévention.

En 2003, Struillou, dans un rapport demandé par le gouvernement, écrivait: la pénibilité correspond à “des expositions qui réduisent “l’espérance de vie sans incapacité“ des travailleurs, c’est-à-dire la durée de vie en bonne santé  », et précisant que “les pénibilités étudiées (dans le rapport) seront donc celles qui sont susceptibles de contribuer à une pathologie d’origine professionnelle affectant, à long terme, la santé de façon grave et irréversible. » (souligné par le rédacteur). Continuer la lecture de « Pénibilité, le compte n’y est pas ! »

L’espérance de vie s’accroît, les inégalités sociales face à la mort demeurent

Une étude de l’INSEE montre qu’en un quart de siècle, les hommes de 35 ans ont gagné cinq années d’espérance de vie et les femmes quatre années et demie. Toutes les catégories sociales ont profité de ce progrès, même si les écarts entre les cadres et les ouvriers se sont maintenus. Les hommes cadres vivent en moyenne 6,3 ans de plus que les hommes ouvriers, dans les conditions de mortalité de 2000-2008. Chez les femmes, les inégalités sociales sont moins marquées, seuls 3,0 ans séparent les cadres et les ouvrières.
Quelle que soit leur catégorie sociale, les femmes vivent plus longtemps que les hommes. Même l’espérance de vie des ouvrières est supérieure d’un an et demi à celle des hommes cadres.
Étude à consulter ici : http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1372