Lorsqu’en février 2011, la société indépendante Technologia présente en CCHS (maintenant CHSCTEP) son rapport alarmiste sur la souffrance au travail au sein de Météo-France, c’est le résultat d’un travail d’enquête conséquent, pour lequel notre syndicat a été particulièrement moteur ; les conclusions renforcent et même dépassent nos craintes. Technologia émet des préconisations (recrutement d’un ou 2 psychologues, réflexion sur l’expression des salariés, sur la participation aux décisions, sur la gestion RH et les conditions d’exercice des métiers, prise en compte de l’impact du système qualité, dispositif d’écoute, formation sur les RPS, code de bonne conduite, etc.) dont la création d’un comité de pilotage.
Après bien des péripéties pour contrer une Direction qui espère garder la main mise, une psychologue du travail est recrutée pour Météo-France et le CoPil-Rps commence à travailler en octobre 2011, au sein duquel siège Solidaires-Météo.
Des solutions sont notamment trouvées pour le centre de Lannion où de nombreux collègues sont en souffrance, et le CA3S (comité d’action et de suivi des situations de souffrance à Météo-France) verra ensuite le jour courant 2013.
Mais peu à peu, la Direction s’est progressivement affranchie du CoPil dans la mise en place des actions, avec notamment l’organisation de comités de suivi locaux, une forte réticence à aborder la question de l’expression des salariés, pour se borner aux actions « à minima ». Des mesures insuffisantes pour traiter des questions de la prévention primaire et de l’organisation du travail, au cœur de la problématique RPS, mais qui relèvent largement de l’arsenal habituel des entreprises pour garantir que leur responsabilité ne puisse être engagée : « Ticket Psy » , Charte de bonne conduite ( !), etc, très en deçà de nos exigences et des préconisations de Technologia.
Solidaires-Météo, qui a œuvré sans relâche depuis plusieurs années pour faire reculer la souffrance au sein de notre établissement, estime avoir été au bout de ses possibilités d’action au sein de ce CoPil RPS. Ne pouvant plus travailler dans les conditions actuelles, nous décidons donc, de quitter ce comité, souhaitant par voie de conséquence redonner toute leur place aux CHSCT, en la matière.