Samsung Electronics est le principal investisseur étranger au Vietnam où la firme emploie près de 137.000 travailleurs et produit 50% des téléphones portables Samsung.
Dans une lettre adressée au président coréen, Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI, a souligné les risques pour les droits humains et syndicaux sur les sites de production de Samsung « Le bilan de Samsung au plan des violations des droits humains et du travail a été dénoncé dans pratiquement tous les pays où cette firme est implantée. Qu’il s’agisse de la dissimulation, sous prétexte du « secret industriel », de noms de produits chimiques entraînant des maladies professionnelles voire la mort de travailleurs, ou de sa politique d’exclusion des syndicats à travers l’ensemble de son industrie électronique en Asie, Samsung s’appuie sur un modèle d’entreprise dévoyé.
Ainsi des jeunes femmes travaillant dans des usines Samsung se sont plaintes de divers symptômes associés à l’exposition aux produits chimiques toxiques, dont l’évanouissement, l’épuisement et des fausses couches. Des experts des droits de l’homme de l’ONU ont exprimé leur préoccupation concernant le harcèlement et l’intimidation de travailleurs qui dénonçaient leurs conditions de travail. Des travailleurs ont été sommés de comparaître devant des autorités gouvernementales et menacés de poursuites judiciaires.
La secrétaire générale de la CSI a appelé le président vietnamien à intercéder auprès du management de Samsung en Corée et au Vietnam afin de remédier aux griefs et d’assurer que l’entreprise fasse preuve de diligence raisonnable en matière de droits humains eu égard à ses filiales et à ses fournisseurs.