La polémique a été rendue publique par la revue Santé au Travail de janvier 2013 qui relatait les alertes répétées sur un risque de cancer lié à l’utilisation de parasurtenseurs radio-actifs (parafoudres).
A Saint-Nazaire, dans les années 1990, 4 techniciens meurent d’un cancer et le rôle de ces parafoudres est évoqué alors qu’ils sont jetés par milliers, sans précaution, dans des bennes à ferraille.
En 1998, un médecin de Lyon réalise une étude qui relève un risque de contamination par du radium 226, avec des cancers du sein chez des femmes qui travaillaient quotidiennement avec ces parafoudres stockés dans la poche supérieure de leur blouse.
La question ressurgit avec 6 techniciens en Auvergne qui présentent des tumeurs cancéreuses, et le lien avec les parasurtenseurs est souligné par une expertise du CHSCT de l’UI.
Le débat est relancé aujourd’hui car une collègue de France Télécom, qui avait longuement travaillé en répartiteur, a été victime d’un cancer du sein. Une première Commission de réforme s’est réunie le 27 juin pour déterminer si ce cancer était lié à son activité professionnelle.
Le rapport d’expertise a été jugé trop vague par la direction et les médecins. Les représentants SUD et CGT ont donc demandé une nouvelle expertise… qui a conclu a un lien direct et essentiel avec son activité qui l’amenait à utiliser des parafoudres.
La Commission de réforme du 24 octobre a finalement reconnu ce cancer en maladie professionnelle…
C’est une victoire qui pourrait concerner malheureusement plusieurs centaines de personnes !