Radon : scandale sanitaire dans sept lycées bretons !

Le rapport de dépistage du radon commandé par la Région Bretagne établi fin avril laisse apparaître des situations sanitaires alarmantes dans sept établissements bretons.
L’enquête portait uniquement sur les lycées bretons des Côtes d’Armor et du Finistère.
22 établissements présentent des taux d’exposition compris entre 400 et 1000 becquerels par m³, correspondant au « seuil de précaution rendant souhaitable d’entreprendre des actions correctives » selon l’Agence régionale de santé.
Pire, l’étude dénombre 15 bâtiments présentant des niveaux d’exposition au radon supérieurs à 1000 Bq/m³, bâtiments situés dans deux établissements des Côtes d’Armor (La Fontaine des eaux à Dinan et le lycée Rosa Parks à Rostrenen) et cinq du Finistère (Iroise à Brest, Pont-de-Buis, et à Quimper, l’EREA Louise Michel, les lycées Thépot et Brizeux). Ce seuil de 1000 Bq/m³ représente « un seuil d’alerte qui rend impératif de réaliser des actions correctives à bref délai » toujours selon l’ARS. Or, selon les documents que s’est procuré SUD éducation, des taux de plus de 3.000 Bq/m³ ont été mesurés dans les locaux de ménage et atteignent même le niveau 10.000 Bq/m³ dans le logement de fonction d’un personnel.
Le radon est un gaz radioactif d’origine naturelle. Il est reconnu par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) comme un agent cancérigène, susceptible d’augmenter le risque de cancer du poumon. Il constituerait la seconde cause de décès par cancer du poumon après le tabac et devant l’amiante. En Bretagne, environ 20 % des décès par cancer du poumon seraient attribuables au radon. (https://www.bretagne.ars.sante.fr/le-radon)
SUD éducation dénonce ces situations d’urgence sanitaire et la rétention d’informations qui règne depuis la publication de ce rapport. Pour la santé des élèves et des personnels de ces lycées, nous exigeons que la Région prenne urgemment toutes les mesures nécessaires pour garantir des conditions de travail totalement sécurisées dès la rentrée.

Actualité
L’arrêté du 27 juin 2018 (JO du 30 juin) qui pour chaque département établit un classement des communes réparties entre les trois zones à potentiel radon définies en fonction des flux d’exhalation du radon des sols (C. Santé Publique art. R. 1333-29) :
Zone 1 : zones à potentiel radon faible ;
Zone 2 : zones à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments ;
Zone 3 : zones à potentiel radon significatif.
Ce classement des communes a été validé par l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) qui souligne que les études destinées à améliorer la prise en compte de certains facteurs favorisant l’émanation du radon doivent se poursuivre et propose de réexaminer au vu de ces résultats le classement des communes.