Notre entreprise est formidable. Depuis 4 ans et le début des plans de compétitivité, nous avons subi la précarisation et la désorganisation de l’entreprise pour atteindre les 6% de marge opérationnelle imposé au forceps par Carlos Ghosn. Il est évident que la direction n’a aucune intention de revenir sur le niveau de charge résultant de cette mascarade syndicale qu’est l’accord de compétitivité. La situation de charge interne permet de dégager des profits considérables sur notre dos. Les postulants au départ ne se font d’ailleurs pas prier pour partir après une longue carrière dans l’entreprise et un plan de compétitivité qui a meurtrit le collectif de travail.
Pour redresser leur image, les passe-plats de la direction ont enfourché un nouveau cheval de bataille : la QVT (Qualité de Vie au Travail). Alors c’est au galop que depuis des mois, ils font mine de grappiller quelques reculades de la direction. Une moquette par ci, une moquette par là en espérant vous faire oublier la résultante d’un plan de compétitivité catastrophique pour l’emploi dans l’ingénierie et avec les conséquences que nous connaissons toutes et tous. Qui ne connait pas la difficulté de passer une charge de travail énorme avec le désinvestissement massif de la direction sur notre site ? Combien de bancs fermés qui servent aujourd’hui à justifier la sous-traitance des avant-projets ?
Finissons-en avec le délit de marchandage généralisé ! Au-delà des embauches et des multiples pétitions que nous pourrions cosigner des deux mains, il nous semble nécessaire en premier lieux de faire respecter la législation en vigueur pour lutter contre le délit de marchandage généralisé sur le site de Lardy. Renault décide tout : influence le choix des candidats, de l’effectif, des qualifications et impose de travailler avec les méthodes d’essais Renault. Les entreprises de prestation sont soumises aux choix de la direction de Renault qui impose l’application de ses méthodes de travail. Il est nécessaire d’embaucher ceux qui sont déjà en place et qui le souhaitent mais aussi d’augmenter les effectifs pour passer le mur de charge qui arrive.
Militons pour une action globale en justice. Sud Lardy n’a pas la possibilité de mener cette action car nous ne sommes pas « représentatif » aux yeux de la législation. Pour autant, nous sommes prêts à nous associer aux syndicats qui le souhaitent pour mener avec eux, et avec vous tous, une action d’ampleur. Renault doit sortir de sa logique de précarisation à outrance et de mise en concurrence généralisée des salariés par le biais de multiples contrats d’embauche (Intérim, prestation de rang 1 à 3,….).
L’enjeu : faire stopper cette spirale de la précarisation des prestataires mais aussi en finir avec la mise en concurrence généralisée des salariés. Il ne faut pas se leurrer, la généralisation de la sous-traitance est une menace pour notre statut et nos emplois, Renault et prestataires inclus.