Le personnel du Centre Hospitalier Charles Perrens compte chaque semaine ses victimes de la violence dans le huis clos des unités d’hospitalisations. En effet en 3 jours, 3 soignants ont été agressés dans leurs unités. Cette recrudescence des passages à l’acte violents n’est pas une fatalité mais la conséquence de la diminution progressive du nombre de soignants, de la dégradation des conditions de travail et de la qualité des soins qui en découlent.
Nous refusons d’accepter, de banaliser et de tolérer plus longtemps cette violence, de la considérer comme inhérente à la psychiatrie. Elle ne fait pas partie de notre travail et nous ne devons plus être les dommages collatéraux de la politique de la Direction qui a les moyens pour construire de nouveaux bâtiments mais pas pour augmenter le nombre de soignants dans les unités. Avec en moyenne 3 soignants pour 20 à 25 patients, nous ne pouvons plus faire de soins psychiques, ni assurer la sécurité de tous, soignants comme patients.
Nous appellerons à un rassemblement devant les unités de soins concernées à chaque fois que des collègues seront victimes d’actes de violence et nous communiquerons systématiquement pour rompre l’omerta.