Au congrès de juin 2011 de Solidaires nous avons adopté le texte suivant :
« Les salariés sont de plus en plus exposés sur le lieu de travail aux rayonnements électroniques. Solidaires mettra tout en œuvre pour informer les salariés sur les études indépendantes menées sur ce risque. Solidaires fera son possible pour exiger une mesure de l’exposition des salariés aux rayonnements électromagnétiques, notamment en cas de proximité d’antennes et de radars et d’utilisation des téléphones mobiles. L’impact doit également être évalué et rendu public pour l’ensemble des personnes résidant ou travaillant à proximité des émissions. Solidaires demande que les seuils de danger fixés par des études indépendantes soient pris en compte, et non les seuls seuils officiels, largement influencés par les industriels. Solidaires demande que les personnels et les citoyens soient systématiquement informés de leur niveau d’exposition. »
La commission santé et conditions de travail et la commission écologie ont organisé le 17 octobre à la bourse du travail de Paris une journée de travail sur les actions syndicales face aux expositions aux ondes électromagnétiques. Cette journée faisait suite à un travail de réflexions et d’analyses entamé par la commission santé et conditions de travail entamé suite à notre résolution de congrès en juin 2011.
Cette journée s’est déroulée en deux temps :
- Le matin, les interventions/conférences de trois associations suivies d’un temps d’échanges et de débats. Ils s’agissaient de « Robin des Toits », une association nationale qui milite pour la sécurité sanitaire dans les technologies du sans-fil, « PRIARTéM », qui a pour objet, notamment, d’exiger une réglementation sur les implantations des antennes-relais de téléphonie mobile et « Le collectif des électro sensibles », qui a notamment pour objectif la reconnaissance de cette maladie environnementale émergente.
- L’après midi, nous avons eu la présentation par plusieurs équipes syndicales de leurs actions sur le sujet et des échanges/débats sur les pistes et outils à définir et construire et les campagnes à mener. Parmi ces présentations, SUD Renault Trucks a présenté sa lutte contre l’installation de bornes Wifi sur l’usine via une enquête CHSCT, la FSU Paris Bibliothèque sa lutte victorieuse contre la mise en place du Wifi par des actions de retrait, SUD Recherche EPST son action pour faire reconnaître comme une maladie professionnelle l’électro sensibilité d’un salarié, le SNABF la bataille engagée contre l’installation d’antennes relais sur un bâtiment de la banque de France et une électro sensible son combat victorieux pour faire cesser les expositions sur son lieu de travail.
A l’issue de cette riche journée nous avons décidé de rédiger un livret à destination des équipes syndicales retraçant les acquis de cette journée en termes d’informations et de pistes d’actions syndicales. A côté de ce document nous proposerons aussi la trame d’un tract qui permette aux salariés d’appréhender les enjeux des expositions aux ondes électromagnétiques sur leurs lieux de travail.
Associations
Robins des Toits
Robin des Toits est une association nationale qui milite pour la sécurité sanitaire dans les technologies du sans-fil: portables, antennes-relais, wifi, wimax, baby phones, bluetooth etc. L’objectif de l’association est une réelle réglementation abaissant les normes d’exposition du public, obligeant les indus- triels à des études d’impact sanitaire avant tout lancement de nouvelle technologie et reconnaissant le handicap que représente l’électrohypersensibilité.
PRIARTéM
PRIARTéM a été créée, en octobre 2000 avec pour objet de veiller à une implantation des antennes-relais de téléphonie mobile respectueuse des condi- tions de vie et de santé de tous. Elle a été la première association, au niveau national, à faire émerger ce problème.
Elle a élargi son champ de préoccupation en 2004 à l’ensemble des technologies de télécommunications sans fil, téléphones portables, WiFi, Wimax…
Le collectif des électrosensibles
Le collectif des électrosensibles de France, créé en 2008, a notamment pour objectif la reconnaissance de cette maladie environnementale émergente et de la situation de handicap lié à la pollution de l’environnement, la prise en charge médicale, sociale, administrative, résidentielle et professionnelle adéquate et indivi- dualisée et la prévention pour éviter les nouveaux cas.
Pour en savoir plus
Site de l’Institut National du Cancer
Site de l’Agence Européenne de l’Environnement (en anglais)
Site de l’OMS