Suite à la publication du rapport de l’ANSES sur la pollution dans les enceintes ferroviaires souterraines, SOLIDAIRES a réclamé la tenue d’une séance extraordinaire du CHSCT MTS. Le sujet traitant de santé publique, nous nous sommes entourés de l’association Henri Pézerat, de l’association Respire, d’un représentant élu SOLIDAIRES au CHSCT MRF et de l’Inspection du travail. Pour SOLIDAIRES, l’ensemble des agents doit être mis en surveillance médicale renforcée et une étude de morbidité doit être menée.
L’amiante tue! Doit-on continuer de compter ses morts?
Les interventions syndicales répétées au CHSCT, les droits d’alerte déposés, les communiqués de presse sur la pollution de l’air dans les tunnels du Métro/RER, ont permis d’avoir un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES). Ce dernier conclut à l’existence d’un risque sanitaire respiratoire et cardiovasculaire à l’exposition des agents chimiques dangereux. Le lendemain de sa parution, SOLIDAIRES groupe RATP a proposé aux élu- e-s de faire une demande de séance extraordinaire. Celle- ci s’est tenue le 12 octobre 2015, malgré des tentatives de la faire avorter. Avec nos experts, notamment Annie Thébaud- Mony (Association Henri Pézerat) nous avons démontré qu’il fallait aller plus loin que l’étude de mortalité existante. Oui l’amiante tue, nous n’avons nullement besoin de prouver cette vérité absolue en comptabilisant ses mort- e-s. La RATP doit mener une étude de morbidité, permettant de recenser les cas de pathologies au fur et à mesure de leur apparition durant le parcours professionnel des agents. Les médecins du travail sont également de cet avis. La direction générale semble être favorable, mais encore faut-il qu’elle donne les moyens techniques et humains de la mener à bien.
Le document unique doit aborder l’exposition aux agents chimiques dangereux
En février 2013, nous avions déjà déposé un droit d’alerte du CHSCT. Il a été demandé à MTS de mettre à jour le document unique d’évaluation des risques et d’y aborder l’exposition aux agents chimiques dangereux. En octobre 2015, 3 président-e-s du CHSCT différent- e-s après, rien n’est fait. L’inspection du travail a pu constater en direct le non- respect des obligations légales. Les prérogatives de l’employeur ne sont pas uniquement d’ordre disciplinaire mais également de protection de la santé des agents. Il a une obligation de sécurité de résultat en la matière. MTS devrait mettre en œuvre ses engagements d’évaluation de l’exposition des agents à leur poste de travail, notamment sur la ligne 2 et la ligne 12. Pour SOLIDAIRES, il convient de déclarer l’ensemble des salarié- e-s exposé-e-s aux particules des EFS en surveillance médicale renforcée (R. 4624- 18 du code du travail). La RATP doit respecter l’IG 424 C et mettre en place une commission temporaire réunissant tous les CHSCT concernés. Ce travail sur l’exposition des agents RATP aux particules ne fait que commencer. Avec SOLIDAIRES préparons dès aujourd’hui notre défense pour demain. Ne perdons pas notre vie à la gagner…