Après plusieurs semaines de mobilisations « classiques », il aura fallu 17 jours de grève de la faim pour obtenir l’ouverture de négociations sur la plateforme revendicative de l’intersyndicale de l’hôpital psychiatrique du Rouvray, en Haute Normandie… et l’obtention de 30 postes de soignant-es !
Cette lutte des camarades est symbolique à plusieurs titres. Elle est symbolique de la situation générale des hôpitaux publics en France, étranglés financièrement, qui ne peuvent plus accueillir, soigner correctement.
Elle est symbolique de la situation de la psychiatrie dans notre pays, parent pauvre de la médecine dont les patient-es sont vécu-es par la société des normes comme des poids, des boulets que l’on devrait incarcérer.
Elle est symbolique du mépris affiché des dirigeants envers les petits, qui parce que les petits ne comprennent rien, et n’y comprendront jamais rien.
Elle est symbolique d’une société où une minorité impose ses intérêts au plus grand nombre.
Parce que symbolique et à bien des aspects exemplaire, SUD Santé Sociaux et Solidaires ont soutenu la lutte des hospitalier-es du Rouvray même si nous déplorons qu’il faille mettre sa propre santé en danger à travers une grève de la faim pendant plus de 15 jours pour voir s’ouvrir les discussions. Il faut aussi souligner l’importance de l’unité autour de cette lutte et du nombre important de soutiens qui se sont manifestés tout au long du mouvement et ont participé à sa mise en visibilité.