En avril 2013 des gardes armés de l’exploitation de fraises à MANOLADA (sud de la Grèce) ont ouvert le feu blessant grièvement 30 ouvriers bangladais, après qu’ils eurent réclamé le versement de leurs salaires impayés. Amnesty s’est rendue sur le site et a constaté les conditions de vie épouvantables de ces travailleurs migrants entassés dans des huttes surpeuplées, sans eau potable ni installations sanitaires. Quatre après ces terribles événements la Cour européenne des droits de l’homme a estimé, le 20 mars dernier, que ces travailleurs avaient été soumis à un travail forcé et à la traite des êtres humains. La Directrice adjointe du Programme Europe international d’A.I. a déclaré : « …il n’est que temps que des mesures soient prises pour…traduire en justice les responsables présumés… »
(Source: Document Presse d’A.I. daté du 31 mars 2017)
Plus généralement et toujours s’agissant de la Grèce, on apprend qu’un porte-parole du FMI (Fonds monétaire international) a déclaré, le 30 mars, que le Fonds voulait assujettir le renforcement de son soutien financier à la Grèce « en particulier par des réformes du travail et des retraites ». Déclaration qui a suscité l’indignation de la CSI (Confédération Syndicale Internationale) et de la CES (Confédération Européenne des Syndicats).
Du côté de la CSI: » Ce sont essentiellement les travailleurs grecs qui paient le prix de la crise déclenchée en 2008: les salaires ont chuté, les retraites ont été considérablement réduites, et un quart de la main-d’œuvre demeure sans emploi… ». Elle exhorte les décideurs du pays et leurs homologues européens à défendre les droits des travailleurs grecs face aux dernières exigences du FMI… (Source: CSI en ligne du 31 mars 2017)