Une méta-analyse publiée par l’American Journal of Epidemiology confirme l’association déjà connue entre risque cardiaque et de trop longues heures de travail. Ainsi le risque de maladies coronariennes pourrait être augmenté de 80% avec une durée de travail hebdomadaire, comprise ici entre 40 et 65 heures. Cette fourchette très large de durées de travail est liée aux différentes provenances géographiques des études sélectionnées.
Cette méta-analyse d’études observationnelles a examiné l’association entre durée de travail et maladies coronariennes, sur la base de l’hypothèse que les personnes qui travaillent plus sont plus susceptibles d’être exposées à des exigences professionnelles élevées et au stress et d’avoir moins de temps pour elles-mêmes, les loisirs et les activités physiques. Les auteurs ont sélectionné 12 études (5 japonaises, 2 américaines et 5 européennes) portant sur 22.518 participants, compilé leurs données pour aboutir à l’estimation de l’association entre les heures de travail et le risque coronariens. Il est à noter que les différentes études considéraient la durée de travail comme prolongée*, lorsqu’elle atteignait plus de 10 heures par jour ou plus de 40 heures par semaine ou plus de 65 heures par semaine. Sur l’ensemble de l’analyse, 2.313 cas de maladie coronarienne ont été constatés, soit une prévalence de 11%. L’analyse montre que le risque de maladie coronarienne est accru de 80% avec une durée prolongée du travail. Les auteurs confirment un risque accru a minima de 40% des maladies coronariennes chez les employés qui travaillent « de longues heures ».