Chocs acoustiques… Notre santé n’est pas à vendre !

A entendre nos patrons, le travail en centre d’appels n’implique aucun danger ni maladie professionnelle, ce serait donc presque le paradis… Pour autant, les taux d’absentéisme dans les entreprises sont bien souvent explosifs et révèlent un problème de gestion des risques bien souvent non pris en charge. Dans les principaux problèmes concernant la santé il y a les ceux liés à l’audition dont les origines peuvent être : le niveau sonore du casque et sa qualité d’émission du son, le niveau sonore ambiant et les fameux chocs acoustiques.

Armatis vient de connaître une série importante de chocs acoustiques sur l’un de ses sites. Il n’y a sans doute pas de hasard à cela, mais pour le coup la direction a du mal à trouver une solution.

Après avoir interrompu la prise d’appels pendant une semaine, la direction a cru avoir trouvé une solution via l’achat de casques plus récents. Il est d’ailleurs bien dommage d’attendre le drame pour investir. Malheureusement, un nouvel accident a eu lieu et une collègue a été victime d’un choc acoustique assez grave. Malgré cela, la direction a demandé aux salarié·es de continuer la production, alors que pour SUD le droit de retrait était non seulement une évidence, mais aussi une nécessité pour protéger les salarié·es. A noter que plusieurs cas très graves avec des conséquences importantes pour la santé ont été relevés. La bataille juridique fut courte… vu que l’argumentation de la direction se limitait à : dans le manuel du nouveau casque il est bien indiqué qu’il y a une protection… Bah oui, si une usine chinoise nous certifie un truc, cela devient incontournable et ce, même si les faits sont là…

L’ensemble des salarié·es du plateau de la dernière victime qui ont, pour certains, entendu le bruit, ont sans aucun doute apprécié ce raisonnement incroyable. Nos élu·es ont bien entendu déclenché une réunion extraordinaire du CSSCT et exigé une expertise avec comme base les travaux de notre Fédération sur cette question.

La direction malgré l’expert n’avait toujours pas trouvé de solution à l’heure où nous bouclons ce numéro.