Plus de 200 salarié-es de France Télévisions attaquent la direction pour fichage clandestin

46-snjSoutenue par les syndicats SNJ, CFDT, CGC et SUD, la procédure qui rassemble plus de 200 salariés du siège, de régions et d’Outre-Mer, fait suite à la découverte en août 2015 de l’existence depuis le mois d’avril 2014 d’un système occulte de fichage généralisé des salariés destiné à les évaluer.

Après avoir nié les faits dans un premier temps, la direction a reconnu 42-sud-culture-mediasl’existence de ce dispositif début septembre puis annoncé qu’elle envisageait la destruction de ces fiches illégales. Le 17 septembre 2015, le Président du Tribunal de Grande instance de Paris saisi par la CFDT, le SNJ et la CGC, a interdit par ordonnance à la direction de France Télévisions « de détruire les documents d’évaluation individuelle ».

Les salariés qui depuis cette date ont réclamé ces documents durant leurs entretiens ont essuyé des refus. « La fiche n’existe pas », « les notes ont été détruites ». Les syndicats ont l’intention de faire faire toute la vérité sur ce système scandaleux et d’en faire condamner les instigateurs.

Affaire SAFT : l’amiante tue, le cadmium aussi

industrieA l’usine Saft de Nersac (16), où une toute nouvelle section de Solidaires Industrie est implantée depuis octobre 2015, on est loin, très loin du compte à l’issue du procès au pénal intenté contre la direction pour des expositions au cadmium, une substance hautement cancérogène. Continuer la lecture de « Affaire SAFT : l’amiante tue, le cadmium aussi »

Expertise et projet important

Dans cette affaire la direction de l’assistance publique-hôpitaux de Paris a contesté le 24 juin 2015 le recours à l’expertise du CHSCT voté le 7 avril 2015 (on peut dire qu’elle a pris le temps de la réflexion !) estimant qu’il ne s’agissait pas d’un projet important.

Le projet de la direction était de recentrer les missions du « service de compensation et de suppléance » (destiné à remplacer les personnels absents) sur l’absentéisme de courte durée (au lieu et place de celui de longue durée) et de développer « le recours aux mesures alternatives », en réduisant au passage le nombre d’emplois du service de 50 à 40. Pour la direction le projet n’était pas important, une information du CHSCT était suffisante. Continuer la lecture de « Expertise et projet important »

Expertise et risque grave suite à un AVC

A la suite d’un accident vasculaire cérébral d’une salariée de la Poste sur son lieu de travail, le CHSCT réuni en séance extraordinaire a voté une expertise pour risque grave dont l’objet était de procéder :

  • « à l’analyse approfondie des situations de travail et des causes des différents facteurs de risque grave auxquels les agents sont confrontés, à l’exécution comme dans l’encadrement,
  • à l’information adaptée au CHSCT sur ce risque grave,
  • à l’aide au CHSCT pour formuler des propositions de mesure de prévention et de sécurité,
  • et à toute initiative permettant d’éclairer le CHSCT sur les particularités de ces situations de travail et de risques auxquels elles sont confrontées ».

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Analyse des facteurs de pénibilité : pas de droit automatique à l’expertise

Alors que l’employeur avait engagé en 2012 des discussions en vue d’élaborer un plan d’action de prévention de la pénibilité -rendu obligatoire dans certaines entreprises depuis la loi de 2010-, le CHSCT avait désigné un expert pour établir un diagnostic des expositions aux facteurs de pénibilité dans l’entreprise et l’aider à participer à l’élaboration du plan. Continuer la lecture de « Analyse des facteurs de pénibilité : pas de droit automatique à l’expertise »

Qu’on lui coupe la tête !

Il y a un certain paradoxe à voir le gouvernement aller chercher la figure tutélaire de Badinter, héros dans l’imaginaire collectif de la suppression de la peine de mort en France, pour cette fois assurer le rôle du bourreau du code du travail, outil protecteur des travailleuses et travailleurs. Ce paradoxe est d’autant plus grand qu’à aucun moment de sa longue carrière politique et judiciaire celui-ci ne s’est intéressé au droit social, sauf, peut-être, dans ses discussions avec sa compagne, présidente du conseil de surveillance de Publicis qui en 2012 trouvait tout à fait normal d’accorder un bonus de 16 millions d’Euros à son PDG d’alors. Continuer la lecture de « Qu’on lui coupe la tête ! »