Nous avons déjà eu l’occasion de parler de cette association (voir notamment le numéro 18 de « Et voilà »… Le site de l’association comporte beaucoup d’informations utiles à l’action syndicale. Voir notamment le dossier sur la reconnaissance en maladie professionnelle d’un verrier de Givors. C’est en effet la première qu’une poly-expositions aux cancérogènes est reconnue par les juges.Ici le jugement complet .
Les 25 et 26 avril, l’association tenait son assemblée générale vers Gaillac et L’union Syndicale Solidaires (qui est adhérente à l’association), était présente avec les équipes locales qui interviennent sur les cancers professionnels, l’amiante, la reconnaissance des maladies professionnelles etc…
Trois axes de lutte se dégagent de cette assemblée :
- Rassembler les témoignages de personnes confrontées à l’attitude souvent inadmissible des experts médicaux, intervenant dans les procédures judiciaires ou de reconnaissance en maladie professionnelle. Le Caper Auvergne avait fait un premier cahier que vous pouvez trouver sur le site de Ban Asbestos France avec ce lien : . L’association souhaite recevoir des témoignages nominatifs, considérant qu’il s’agit d’actes officiels qui sont du domaine public. C’est aussi le meilleur moyen pour lutter contre le mépris, le déni des atteintes et des préjudices et la violence de ces situations d’expertise. L’association compte sur une mobilisation la plus large possible. Vous pouvez faire passer ces témoignages sur l’adresse : etvoilaletravail@solidaires.org et nous transmettrons.
- Faire du suivi post-exposition/post-professionnel un droit collectif qui devrait pouvoir se faire entendre dans le cadre de centres locaux ou régionaux de suivi. L’association propose de réfléchir localement aux moyens et opportunités de construire un projet, sachant que l’association pourrait alors faire converger les demandes vers l’assurance maladie et son ministère de tutelle.
- Le travail judiciaire se poursuit dans chaque collectif. L’association souhaite que le pénal prenne une place importante comme outil de lutte, qu’il s’agisse de procédures pour mise en danger d’autrui (concernant des situations d’exposition à des risques du travail caractérisés) ou de la contribution des associations et syndicats concernés à la préparation des procès Eternit et Amisol sur l’amiante. Des industriels pourraient enfin être traduits devant les tribunaux correctionnels en 2015. L’action pénale est exigeante et non dénuée d’embûches, ce qui suppose une grande vigilance et beaucoup de travail, mais – nous l’avons vu concernant le procès AZF à Toulouse ou ceux de Turin (Eternit, Thyssen) – il est possible d’engager un travail collectif et constructif de préparation puis une mobilisation pour la justice, dans le cas des désastres sanitaires, professionnels et environnementaux.
Ces trois axes de lutte ne sont pas exclusifs et de nombreuses autres actions sont engagées par les uns et les autres.
L’association Henri Pezerat est ouverte à des collectifs locaux, les syndicats, les fédérations, les Solidaires locaux… Elle permet de faire du lien entre des réseaux et des organisations qui ont en commun de ne pas accepter que la santé soit bafouée par les logiques financières.
Avril 2014 : un document inédit à télécharger, l’autobiographie d’Henri Pézerat
Pour en savoir plus sur Henri Pezerat et les luttes dans lesquelles il a été partie prenante, l’Association Henri Pézerat met en ligne une collection « Vécus, Paroles, Mémoires » avec un document à télécharger en pdf :
Risques, sciences et contre-pouvoirs, un parcours : Henri Pézerat
Cet ouvrage a été écrit par Henri Pézerat en 2008.