Un Mois de mars meurtrier !
Après que le suicide de notre camarade Edouard ait profondément ému l’ensemble des cheminots et bien au-delà, la situation sanitaire et sociale dans l’entreprise SNCF continue à se dégrader jour après jour. Pour le seul mois de Mars, la Fédération SUD-Rail dénombre pas moins de 6 suicides d’agents dont on peut établir un lien avec le travail, et c’est sans compter ceux dont le lien ne parait pas clairement établi.
Des dirigeants qui cachent la vérité, font pression pour étouffer le scandale et ne prennent aucune mesure pour stopper l’hécatombe !
Aujourd’hui, les dirigeants impliqués dans le suicide d’Edouard sont toujours en place, continuent à convoquer les délégués syndicaux en conseil de discipline et ne font l’objet d’aucune enquête administrative… Sûr de leur impunité, ils ont même refusé de constituer une cellule psychologique pour les salariés qui étaient au quotidien en contact avec notre camarade. Mais, plutôt que de prendre les mesures qui stopperaient la spirale infernale subie par les agents SNCF, la direction nationale a au contraire déclaré l’omerta en interne et fait pression sur les médias pour tenter de minimiser les faits, allant jusqu’à faire pression sur la chaine radio France Inter pour retirer une chronique peu flatteuse pour les patrons de l’entreprise publique…
La Fédération SUD-Rail a interpellé le Président de la République et décidé de ne plus siéger dans l’ensemble des réunions prévues depuis le 15 Mars !
Dans une république où le combat contre tous les extrémismes, même patronaux, est plus que jamais d’actualité, la Fédération SUD-Rail a saisi, pour qu’ils fassent cesser cette politique de violence sociale, le Président de la République et les principaux ministres en charge. Il est urgent de faire la lumière et d’enquêter sur ces drames, et comme pour d’autres tragédies qui ont touché le groupe Orange, de remplacer les dirigeants responsables de cette situation.
En hommage à nos camarades et collègues qui sont morts au travail et du travail, dans l’attente de mesures fortes décidées, à l’Elysée ou ailleurs, la Fédération SUD-Rail a décidé de quitter l’ensemble des réunions convoquées par l’entreprise, en commençant par le Comité Central du Groupe Public Ferroviaire du 22 Mars.