C’est au cours d’un séjour en prison pour tentative d’insurrection pendant l’hiver 1877-1878 que Carlo Cafiero rédigea cet Abrégé. Communiste libertaire, il s’était opposé à Karl Marx lors de la scission de la 1ère Internationale. Il reconnaissait toutefois la grande valeur du Capital, sa portée révolutionnaire. « Ce livre représente la vérité nouvelle qui démolit, met en pièces et disperse aux vents tout un édifice d’erreurs et de mensonges. »
De son côté, Marx apprécia son travail de vulgarisation et le lui fit savoir (cf. la correspondance inédite entre les deux auteurs). Tout y est : naissance du
capital, théorie de la plus-value, « co-opération », division du travail, salaire, machines et grande industrie, accumulation du capital… Expliqué de façon simple et débarrassé de l’appareil scientifique qui rend parfois ardue l’œuvre originale. Un Capital pour les nuls, avant la lettre, en quelque sorte.
Traduit en français et édité en 1910, cet abrégé est demeuré longtemps introuvable. Avec la crise économique, la réédition de cet instrument de compréhension du « parasitisme social » tombe à point.
Carlo Cafiero (1846-1892), communiste libertaire italien, n’était pourtant pas un disciple du théoricien allemand auquel il s’était opposé lors de la scission de la Première Internationale en 1872. En Annexe, la correspondance entre Carlo Cafiero et Karl Marx.
Abrégé du Capital de Karl Marx de Carlo Cafiero, éditions Le chien rouge