Un suicide reconnu comme accident de service

Une jeune cadre de radiologie de l’hôpital Bichat à Paris met fin à ses jours à son domicile le 1er juillet 2008. Elle venait de reprendre son travail après 2 semaines de vacances. La famille a annoncé à la direction de l’établissement ce décès en leur précisant que leur fille avait laissé une lettre d’adieu expliquant son geste. Immédiatement la direction de l’hôpital Bichat s’est empressé de réclamer cette lettre au funérarium. La famille a catégoriquement refusé !!! Continuer la lecture de « Un suicide reconnu comme accident de service »

Renault, leader des risques
psychosociaux !

Et de trois : la cour dʼappel de Versailles vient de reconnaître le 11 mai 2012 la «faute inexcusable» du constructeur automobile dans le suicide à 45 ans de Hervé T. en 2007, technicien informatique sur le Technocentre de Guyancourt (78). Ce nʼest pas la première fois que le groupe Renault est mis en cause : il y a un an, la même cour dʼappel reconnaissait la faute inexcusable pour le premier des suicides au Technocentre ; en juin 2011, pour autre salariée qui s’était également suicidée, cʼétait la qualification par la justice dʼun «accident de travail». Lʼaboutissement dʼune longue bagarre, menée par les équipes syndicales de lʼUnion syndicale Solidaires et notamment de SUD Renault, qui a dʼailleurs déposé une plainte au pénal en se constituant partie civile. Une bataille syndicale et juridique, remportée aujourdʼhui avec succès contre une organisation du travail pathogène : la mobilisation et lʼaction juridique au service de cette dernière ont donc permis de faire bouger les lignes.

Au ministère du travail, on se tue au travail !

Les agents en grève le 7 février 2012 ont remis leurs cahiers de doléance.
De nouveau en grève le 15 mars 2012, les agents continuent la mobilisation.

Romain Lecoustre s’est pendu le 18 janvier 2012. Il avait fait une première tentative de suicide en juillet 2011. Depuis, il se battait pour faire reconnaître sa tentative de suicide comme accident de service (équivalent de l’accident de travail dans la fonction publique). Il estimait, en effet, que son geste trouvait ses causes dans ses conditions de travail : pression de la hiérarchie pour faire du chiffre, manque de moyens.

Le 4 mai 2011, Luc Béal-Rainaldy, 52 ans, inspecteur du travail et militant du SNU-TEFF-FSU s’était suicidé dans les locaux de l’administration centrale (DAGEMO), quai de Javel à paris. L’administration n’a toujours pas reconnu ce suicide comme accident de service. Continuer la lecture de « Au ministère du travail, on se tue au travail ! »

Faute inexcusable de l’employeur et suicide d’un salarié

Le tribunal des affaires de sécurité sociale (TASS) de Nanterre a condamné le 17 décembre 2009, l’entreprise Renault pour faute inexcusable après le suicide (reconnu par ailleurs comme accident du travail) d’un salarié, au motif que l’employeur aurait du avoir conscience du danger auquel le salarié était exposé dans le cadre de son métier. Le tribunal précise que « l’employeur n’a pas pris les mesures qui s’imposaient pour le protéger tant sur le plan individuel que collectif, en l’absence de mesures appropriées pour détecter, au titre des risques psychosociaux, les facteurs de stress rencontrés par les salariés ». Continuer la lecture de « Faute inexcusable de l’employeur et suicide d’un salarié »