Pesticides, Triskalia, la lutte continue

Le 21 mars 2014, Gwénaël Le Goffic, chauffeur-livreur de l’entreprise Triskaliamettait fin à ses jours sur son lieu de travail, dans les bâtiments de la coopérative agricole Triskalia à Plouisy (22). Depuis cette date, son épouse Édith, soutenue par Solidaires Bretagne et le collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest, se bat pour que la coopérative Triskalia assume ses responsabilités :

  • Le 3 septembre 2015, le Tribunal des Affaires de Sécurité sociale a reconnu que la mort de Gwénaël constitue un accident du travail au sens de l’article L 411-1 du Code de la sécurité sociale.
  • le 27 septembre 2018, le Tribunal des affaires de Sécurité sociale de Saint-Brieuc n’a pas reconnu la faute inexcusable de l’employeur dans l’accident du travail de Gwénaël Le Goffic. Édith a décidé de faire appel de cette décision.

L’audience d’appel a eu lieu le mercredi 14 octobre 2020, Me Lafforgue a plaidé pour que la coopérative Triskalia soit condamnée pour « faute inexcusable de l’employeur ».

La faute inexcusable de Nutréa-Triskalia est à nouveau recherchée par un salarié reconnu en maladie professionnelle.

Depuis 2010, suite à leur intoxication sur les sites de Plouisy et Glomel (22), c’est une longue lutte que mènent les salariés, malades et licenciés, contre leur ancien employeur. Ils ont déjà remporté plusieurs victoires ; ces combats sont longs et difficiles, mais justes parce qu’ils défendent les conditions de travail, la santé, l’environnement de tous face à un monde économique et politique qui ne pense qu’au profit pour quelques-uns.

Au cours d’une autre audience le 8 octobre 2020, un ancien salarié de la coopérative Nutréa-Triskalia, représenté par Me François Lafforgue, a demandé au pôle social du tribunal judiciaire de Saint-Brieuc de reconnaître la faute inexcusable de l’employeur, comme étant à l’origine de la maladie professionnelle dont il est victime.