Mourir en travaillant pour payer ses études

Le 3 février 2017, un étudiant Kurde de 22 ans qui était venu à Istanbul pour travailler dans le bâtiment durant l’inter-semestre afin de financer ses études est mort au travail après qu’un bloc de béton lui soit tombé dessus. Il est l’une des dernières victimes mortelles de la course au profit dans le royaume du capitalisme autoritaire et anti syndical de l’AKP.

En 2016, 1970 ouvrier.e.s sont décédé.e.s dans des accidents du travail, ce qui représente un record dans l’histoire de la Turquie. Le chiffre des morts au travail en 2014 était de 1886, en comptant l’accident provoqué par les négligences des patrons dans la mine de Soma qui avait provoqué la mort de plus de 300 mineurs en 2014.
Les accidents mortels du travail ne cessent donc d’augmenter, avec une hausse brutale (+9%) suite à l’instauration de l’état d’urgence. Parmi les personnes décédées au travail en 2016, 1682 étaient ouvrier.e.s ou fonctionnaires, 288 paysan.ne.s ou commerçant.e.s, 56 sont des enfants, 99 des femmes et 96 des migrant.e.s, catégories les moins protégées par le droit du travail et le plus exposées aux risques.