(sous la coordination de) François Hubault
Le travail est une expérience qui se déploie dans des espaces multiples mais toujours articulés les uns aux autres.
Espace physique, espace social, espace dématérialisé, espace symbolique, espace public, … : comprendre à quelle diversité d’espaces l’activité est articulée, quelles dimensions elle habite vraiment, c’est un enjeu à la fois d’analyse et de conception des dispositifs mis en place pour la soutenir. Comprendre comment les plans – anthropologique, politique, technique, opératoire, … – organisent les conditions par lesquelles l’activité les reprend dans une expérience toujours singulière, telle est bien l’ambition de ce séminaire.
Les contributeurs, très divers dans leurs approches, ont permis de cibler plus particulièrement les thèmes suivants :
– les dimensions de l’espace qu’il faut considérer pour penser l’espace en rapport avec l’activité qui s’y déploie, en rapport avec ceux qui l’habitent, …
– dans quelle mesure l’évolution des organisations pose-t-elle de nouvelles questions ou fait-elle surgir de nouvelles dimensions liées à une inscription spatiale nouvelle de l’activité ?
– les effets de l’espace sur l’activité : conditionnement / soutien, contraintes / ressources, pénibilité / confort, … : de quoi dépend la qualité de l’espace pour l’activité ?
– ce que veut dire concevoir-organiser-gérer à partir de la prise en compte de l’expérience qu’ont les usagers-utilisateurs-opérateurs, … – de l’espace dans lequel on projette leur activité ?
– dans quelle mesure une approche spatialisée de certaines questions sensibles dans l’ordre social comme dans l’ordre professionnel – violence, incivilité, RPS, coopération, solidarité, … – permet-elle d’innover dans l’intervention, et d’enrichir leur compréhension ?