Les cheminot·e·s ne doivent pas perdre leur vie à la gagner !

Chaque jour, près de 20 cheminot·e·s sont victimes d’accidents du travail et année après année, leur taux de fréquence est en augmentation à la SNCF. Chaque année, plus de 250 000 journées sont non travaillées suite à des accidents de travail, en plus des 60 000 suite à des accidents de trajet.
En une semaine, 4 cheminots sont morts au travail !!!
En une semaine, la famille cheminote a été endeuillée à 4 reprises.
Après un suicide sur le lieu de travail ; un accident de chantier ; hier, un agent de 55 ans est mort en service, percuté par un train. La Fédération SUD-Rail tient à présenter ses plus sincères condoléances à la famille, aux amis et collègues de tous ces cheminots.
Ce drame succède à un autre, survenu hier près de Tarbes causant 2 morts et 2 blessés en urgence absolue dans une entreprise sous-traitante de la SNCF et à la défenestration d’un cadre de SNCF Réseau à Lyon. Pour l’ensemble de ces faits, des enquêtes judiciaires et des enquêtes internes sont en cours, mais d’ores et déjà, à l’heure de la présentation des bilans sociaux du Groupe Public Ferroviaire, les cheminot·e·s payent l’irresponsabilité des dirigeant·e·s de l’entreprise qui imposent un tel système. Tous ces accidents du travail sont des agressions préméditées envers les cheminot·e·s.
Ce n’est pas « la faute à la fatalité ». Les raisons sont connues : diminution des effectifs, destruction des collectifs de travail, formation insuffisante, encadrement surchargé de tâches annexes, course à la productivité, multiplication du travail de nuit… Mais tout ceci se paie de nos vies.
Le temps est certes au deuil, mais alors que le Président de la SNCF est en représentation devant 800 managers et fustige les salarié·e·s de la SNCF dans la presse, sur le terrain, la colère est là.
Aux accidents mortels qui se multiplient, viennent s’ajouter les morts par suicide, toujours très présents à la SNCF. La Fédération SUD-Rail affirme que l’incertitude professionnelle engendrée par les contre-réformes successives et la précarisation de la production voulue par la direction SNCF, menace la vie des travailleurs et travailleuses du rail… Nous en avons aujourd’hui la funeste preuve !