Des formations syndicales pour l’égalité femme-homme et l’émancipation de tou·te·s !

Les inégalités entre femmes et hommes résistent aux évolutions sociales et législatives des dernières décennies, il suffit par exemple de se pencher sur les inégalités salariales pour le constater : à temps de travail et métier équivalent, on observe 12,8% d’écart de salaire, et « toutes choses égales par ailleurs » autour de 9% de l’écart reste « inexpliqué » ! Tout un système inégalitaire se manifeste et se reproduit dans la vie professionnelle, et concerne de plein pied le syndicalisme, plus encore lorsqu’il se revendique « de transformation sociale ». Or, les « questions femmes » ont longtemps été négligées par le mouvement ouvrier et syndical, et sont encore trop souvent perçues comme secondaires ou du ressort exclusif des femmes. La formation des militant.es est un maillon essentiel dans le processus de prise en charge syndicale de ces questions. En outre, très concrètement, elles/ils sont confonté.es dans leur activité syndicale à la montée en charge du thème de l’égalité professionnelle, de la lutte contre les discriminations et les violences, et globalement d’organisation du travail et de santé et conditions de travail à laquelle l’ensemble des salarié.es a à gagner.

Au milieu des années 2000, à l’initiative de sa Commission Femmes, Solidaires se dote d’une formation pour lutter contre les inégalités et les stéréotypes de genre, puis, à la demande des stagiaires, sur les violences sexistes et sexuelles au travail et dans la société. Depuis, deux formations de formateur·trice·s : « Agir syndicalement pour l’égalité femme-homme » et « Agir syndicalement contre les violences sexistes et sexuelles » permettent de mailler les régions en équipes de formation. Et n’oublions pas les Intersyndicales Femmes qui amènent réflexion et échanges d’expériences avec des chercheures et entre militant.es depuis 1997.

L’enjeu est aujourd’hui de démultiplier ces formations dans les Solidaires locaux, sous forme de modules intégrés aux différentes formations (« genrer » les formations) et/ou de stages spécifiques. Et de fait, sur le terrain, les formations se multiplient et sont souvent à l’origine de création ou de relance de Commissions Femmes locales. A savoir pour finir : des journées d’approfondissement sur les négociations Égalité professionnelle d’une part pour les élu.es IRP peuvent être effectuées à la demande des syndicats.

Les Commissions « Femmes » et « Santé et conditions de travail » ont tissé des liens autour de leur activité de formation qui les amènent à travailler régulièrement ensemble, comme le montre entre autres le guide en direction des militant.es : Agir syndicalement contre les violences sexistes et sexuelles au travail ». Au bénéfice de tout le monde !

Ce guide conçu par la commission Femmes et la commission Santé et Condition de travail, vise à donner des outils pour la prise en charge syndicale de ces situations et à renforcer les équipes dans la lutte pour l’élimination de toute forme de violence sexiste. Identification des violences, connaissance des lois et obligations de l’employeur, accompagnement des victimes et action syndicale sur le lieu de travail…