Conditions de travail à Orange le climat devient de plus en plus anxiogène

Le rapport 2019 des médecins d’Orange constate que le vécu au travail et du travail des salarié·es se dégradent d’année en année, et toujours sur les mêmes périmètres et métiers, à savoir DEF, AD, UI. Les dysfonctionnements rencontrés sont principalement liés à des ajustements structurels, sur lesquels la ligne managériale locale semble avoir peu de marges de manœuvre. Ce constat, ainsi que les principaux facteurs de risques psychosociaux observés — l’intensité et la complexité du travail (la charge mentale et charge de travail), l’accélération et la multiplication des transformations (insécurité socioprofessionnelle, crainte de perte d’autonomie, perte de repères professionnels), avec pour conséquence un sentiment de qualité de travail empêchée — font écho à nos alertes. La surcharge de travail due au sous-effectif amplifiée par ces dysfonctionnements récurrents est sans cesse en augmentation. Il est urgent de remplacer chaque départ par un recrutement, avec des embauches supplémentaires, pour pallier les conséquences du sous-effectif. Même si le soutien social employé/management s’est amélioré, l’incapacité de l’entreprise à trouver des solutions efficaces pour maîtriser la complexité des métiers perdure.

L’accélération de la multiplicité et du rythme des transformations entraine une perte de repères et de sens du travail par des nouveaux outils ou processus aliénants. Plus particulièrement nous demandons à la direction de cesser, comme cela a été remonté par des médecin·es, les nombreuses sollicitations de l’entreprise n’entrant à priori pas dans leur champ de compétence, mais relevant plutôt du domaine managérial, voire disciplinaire. Et nous réclamons que les budgets de Santé et Sécurité au Travail ne baissent pas comme cela a déjà été constaté dans plusieurs CSE. En conclusion, comme l’année dernière, SUD rappelle l’obligation pour Orange de respecter son obligation de résultat concernant la préservation et la protection de la santé des salariés. L’entreprise doit prendre toutes les mesures nécessaires de prévention, tout particulièrement des actions de prévention primaire pour l’organisation du travail, afin de faire cesser les atteintes à la santé et la sécurité de salarié·es.