Le jeudi 9 juin 2016 devant le Tribunal des Affaires de Sécurité Sociale de Saint Brieuc avait lieu une audience et le collectif des victimes des pesticides de l’ouest était là pour soutenir Laurent Guillou et Stéphane Rouxel qui demandent leur indemnisation devant le tribunal de Saint-Brieuc. Ils ont été intoxiqués au travail par des pesticides.
Laurent Guillou et Stéphane Rouxel ont été les deux premiers ex-salariés de Nutréa (groupe LNA Triskalia) à Plouisy à obtenir la reconnaissance de leur maladie professionnelle. En 2009 puis en 2010, ils ont été victimes d’intoxications aux pesticides dans l’usine d’aliment pour bétail où ils travaillaient, à Plouisy. Ils mènent depuis maintenant plus de six ans un combat sans relâche pour faire reconnaître leur maladie, exiger réparation et dénoncer ce scandale sanitaire et environnemental.
Ils ont développé une hypersensibilité chimique multiple qui les handicape et les empêche de retrouver du travail. Âgés de 45 et 50 ans, ils vivent des minima sociaux.
Maître François Lafforgue, leur avocat, a demandé leur indemnisation pour les préjudices physiques et moraux subis devant le tribunal des affaires de la sécurité sociale de Saint-Brieuc, contesté par celui de l’entreprise qui déni le lien d’imputabilité. Or aucun des deux salariés n’avaient d’autres pathologies avant leur intoxication par des céréales pourries traitées avec des pesticides en surdose. De plus, trois autres ex-salariés de leur usine ont de plus développé la même maladie.
Le collectif des victimes des pesticides de l’Ouest, le syndicat Solidaires et l’association nationale phytovictimes ont manifesté devant le tribunal pour soutenir les deux hommes qui n’ont toujours pas retrouvé d’emplois et ont épuisé leurs droits aux chômages. Ils ne perçoivent plus aujourd’hui qu’une faible rente d’incapacité permanente partielle.
La décision du tribunal sera rendue le 22 septembre.