Cette étude présente les principaux mécanismes identifiés pour expliquer la ségrégation professionnelle (situation où les travailleurs et travailleuses sont assigné·es de droit ou de fait à des professions différentes en fonction de caractéristiques intrinsèques comme le sexe ou leur origine ethnique) entre les femmes et les hommes qui perdure encore malgré le développement de l’emploi des femmes : restriction d’accès à certains métiers (mieux rémunérés), dévalorisation des métiers assurés majoritairement par des femmes. Il en résulte des inégalités qui sont des manifestations de cette ségrégation. Si celles relatives aux salaires sont les plus visibles, celles relatives aux conditions de travail sont nettement moins connues car moins identifiées comme la pénibilité. De même, le travail à temps partiel concerne 29 % des femmes contre seulement 5 % des hommes. Le temps partiel est le plus souvent contraint dans les professions peu qualifiées à prédominance féminine, il résulte également d’une division sexuelle très prégnante au sein des couples. L’étude conclut sur le fait qu’il conviendrait d’interroger les intéressé·es sur leur choix dans la structuration sexuée du marché du travail.
Dares document d’études, n° 234, juillet 2019