Départ de 4 salariées, Travail Et Culture se soigne par le rire

Ce Vendredi 13 février 2015 a lieu une soirée sur « LE RIRE AU TRAVAIL » organisée par l’association Travail et Culture. Cette structure en connait un rayon en matière de rire et ne badine pas avec l’humour ! La situation de l’association Travail et Culture prête en effet à rire. En moins de 6 mois, 4 des 5 salariées (si l’on excepte le directeur) ont quitté l’association. En matière de management, la direction aurait-elle donc réussi à faire MOURIR DE RIRE la majorité de ses salariées ?

  • La Direction a d’abord refusé d’entendre les problèmes de surcharge, conflit et mal-être au travail malgré les interpellations des salariés auprès de la direction, du CA, de la Médecine et de l’Inspection du Travail. (J’entends déjà QUELQUES RIRES isolés).
  • La Direction a ensuite refusé de mettre en place des élections de Délégués du Personnel dans les délais légaux malgré le rappel à l’ordre de l’inspection du travail (Tiens, au- tant l’ambiance était un peu austère que là, on commence enfin à SE MARRER).
  • La Direction a organisé une soirée publique sur le thème des risques au travail alors même qu’une enquête de la CARSAT était en cours et que deux salariées étaient en arrêt de travail depuis plusieurs mois car celui-ci les rendait malade (C’est une vague d’HILARITE GENERALE qui gagne la totalité de l’assistance).Au cours de ces évènements, deux administrateurs ont démissionné de leur mandat ; et au moins un tiers des membres du CA soulève depuis plusieurs mois des interrogations sur la succession d’évènements et les prises de décisions de la direction sans qu’aucune réponse ne leur soit faite. (là, on doit évacuer sur des civières les spectateurs qui s’étranglent de rire et s’évanouissent les ZYGOMATIQUES contractés).

L’association organise aujourd’hui une soirée cabaret sur LE RIRE AU TRAVAIL moins d’un mois après les licenciements de deux salariées suite à la déclaration par la médecine du travail « d’inaptitude à l’environnement de travail ».

La direction se serait-elle saisi du créneau burlesque pour se sortir de la crise qui minait le collectif de travail ? La direction semble avoir géré et résolu avec LE SOURIRE et UN HUMOUR AIGUISE les problèmes de surcharge, conflit et mal-être au travail énoncés par 4 salariées ayant aujourd’hui perdu leur emploi.
« Le rire au travail peut être un acte de subversion et de résistance, de reconnaissance de soi et des autres, de nécessaire prise de distance avec la dureté du réel. Bref un moyen de revendiquer son humanité. » (flyer du cabaret rire au travail)… À croire que dans le contexte actuel, il est plus facile de « promouvoir » que de mettre en œuvre « une alternative militante face à la dégradation de la condition salariale et de sa représentation (source – Site internet TEC) ».
Contact : coordination5962@sud-culture.org