Le 16 octobre, s’est tenu à l’Assemblée Nationale, un colloque international avec le soutien de Jean-Louis Roumegas, député EELV de l’Hérault, co-président du groupe Santé environnement. Il était organisé notamment par le Réseau Environnement Santé, Non au Mercure Dentaire, SOS-MCS, Priartem, le collectif des électrosensibles et de E3M.
Les maladies environnementales émergentes (M2E) sont des maladies chroniques caractérisées par un ensemble de symptômes communs (troubles cognitifs comme difficultés de concentration et de mémorisation, troubles du sommeil, douleurs musculaires, épuisement) associés à des manifestations spécifiques à chaque pathologie. Il s’agit de l’électrohypersensibilité (intolérance à certains champs électromagnétiques) qui touche 1,5 à 10 % de la population des pays développés ; l’hypersensibilité chimique multiple (intolérance même à faible dose de substance chimique comme les pesticides, le mercure dentaire…) qui touche entre 1 et 3% de la population des pays développés ; le syndrome de fatigue chronique (l’hydroxyde d’aluminium est responsable d’un type de SFC) concerne jusqu’à 2,5% de la population ; la fibromyalgie.
C’est pas tout ! Les malades, subissent un parcours de soin chaotique avec des traitements inappropriés et de psychiatrisation abusive du fait du déni médical qui frappe ces maladies et des difficultés à les diagnostiquer.
Le colloque a été l’occasion d’annoncer la création de l’alliance des associations des M2E, ouvertes à toutes les associations de victimes des atteintes à l’environnement. Elle est soutenue par le collectif inter-associations des usagers de la santé.
L’alliance revendique :
- un volet spécifique sur les maladies émergentes dans la loi de Santé publique ;
- sortir du déni en multipliant les études scientifique pour caractériser rigoureusement les M2E et intégrer les associations dans les agences sanitaires ;
- la création d’un département de santé environnementale au sein de chaque instance de santé ;
- assurer des accès aux soins adaptés.