Au lycée Uruguay D’Avon, on dénonce le harcèlement moral !

A l’appel de SUD Éducation 94 et 77, environ 80 personnes se sont rassemblées devant le Lycée Uruguay d’Avon (77) pour dénoncer le harcèlement moral, la souffrance au travail et les violences psychologiques.

Si ce phénomène touche l’éducation nationale, et surtout l’académie de Créteil, nous avons choisi le Lycée uruguay car 5 de nos collègues administratives y sont en souffrance du fait de méthodes managériales brutales et inadaptées.

Le Rectorat, alors qu’il possède tous les moyens légaux et juridiques pour régler ces problèmes, se déclare impuissant. Nous y voyons surtout de la mauvaise volonté ou plutôt la volonté de ne pas désavouer la hiérarchie.
Ainsi, une collègue s’est vue reconnaître 15 jours d’ITT par la justice et le rectorat refuse de reconnaître son accident de service. Pour cette même collègue, son harceleur présumé sera jugé devant le TGI de Melun, mais le rectorat refuse de lui accorder une protection fonctionnelle, sans qu’aucune enquête n’ait été menée au préalable.

La vérité est que les personnels qui se plaignent de violences psychologiques, de harcèlement moral, se voient menacés, contraints de quitter leur affectation pour une autre, alors que les textes prévoient que ce sont les harceleurs qui doivent partir.

Le rectorat, avec la complicité des commissions de réforme et de soi-disant médecins, inféodés à l’employeur, refuse systématiquement tout accident de service pour choc émotionnel ou toute maladie professionnelle pour harcèlement, violence psychologique, etc.

Nous avons obtenu un accident de service pour un personnel contractuel, après un entretien au rectorat de Créteil : la différence est que les contractuels dépendent de la CPAM.

Tant que le rectorat de Créteil cautionnement ces agissements, les personnels seront en souffrance. Car comme souvent, les harceleurs, les pervers narcissiques sont les plus soucieux de respecter l’ordre hiérarchique, donc les plus obéissants.

Enfin, un cas d’école : l’exemple de ce personnel encadrant, qui a fait l’objet de signalements de la part d’une vingtaine de personnes (agents, administratifs), soutenu par une autre organisation syndicale, quand l’accident de service et la demande de protection fonctionnelle ont été refusés à la collègue harcelée, se voit infligée la sanction suivante : passe de gestionnaire à faisant fonction de proviseure ?