Asso : le pouvoir d’agir

L’association de sensibilisation et de formation au développement durable SoliCités connaît depuis plusieurs mois une très grave crise sociale. Le 18 janvier 2013, 8 salariés (11 salariés à ce jour) ont exercé leur droit de retrait. Avant d’en arriver là, plusieurs choses ont été mises en place afin de résoudre la situation, sans réel succès.

Remontons le fil de l’histoire…

30 octobre 2012 : élections de délégués du personnel. Le Conseil d’Administration de septembre 2012 avait voté pour l’organisation de ces élections et réaffirmé leur soutien à) cette action au CA de décembre 2012. Cette élection fut un choix assumé à l’époque de tous, de notre président aux salariés, en passant par la direction.
Une salariée, Coralie Duby, se présente seule pour être titulaire, elle est élue à l’unanimité ; deux autres salariées se présentent afin d’être suppléantes, Amélie Besson est élue.
Les délégué les du personnel, fraîchement élues, prennent leurs responsabilités Des entretiens individuels menés auprès de tous les salariés de SoliCités, révélèrent effectivement ce que nous ressentions : une forte souffrance au travail et une situation plus qu’alarmante.

En novembre 2012, la situation à SoliCités s’est fortement dégradée, en très peu de temps. Ainsi sur les conseils d’une avocate et du syndicat ASSO, affilié Solidaires, les déléguées du personnel lance un droit d’alerte, concernant l’atteinte à la santé psychique des salariés et l’entrave au travail.

Mi-décembre 2012, la Direction envoi une lettre recommandé avec accusé de réception, pour dénoncer leur mal-être et incapacité a travailler. Ce recommandé restera lettre morte !

10 décembre 2012, les administrateurs organisent, en invitant les déléguées du personnel une première réunion, L’objectif était de mieux connaître et comprendre la situation ayant amené à ce droit d’alerte, le CA valide le droit d’alerte, les conditions de son exercice sont bien réunies.

Le droit d’alerte s’est arrêté à ce premier niveau de rencontre. Le CA se réunissant en huis-clos à la suite, nous avons tenté de nous imposer au CA du 18 décembre 2012 nous avons été mises à la porte, tout comme la Direction. Ainsi, aucun plan d’enquête conjointe avec les administrateurs de SoliCités n’a jamais été établi.

Ce CA a acté que le président ne viennent plus au bureau quand les salariés sont présents, non-respecté ; qu’il n’écrive plus de mails aux salariés ; non-respecté. Aucune mesure conservatoire décidée en CA n’a été mise en œuvre réellement ou respectée par le Président. Ils ont acté aussi de faire des entretiens individuels avec les salariés sans les déléguées du personnel. Les salariés ont ainsi été entretenus une nouvelle fois, cette fois-ci par 2 administrateurs, les 20 décembre 2012 et 3 janvier 2013. Restitution de ces entretiens, 31 janvier 2013. Les administrateurs présents actent qu’il y a un « problème » mais pas de solutions, droit de retrait confirmé.

Depuis le 18 janvier 2013, 8 salariés sont en droit de retrait.