Après les suicides le 7 mars 2017 d’une infirmière à l’hôpital Côchin et d’un cheminot le 10 mars 2017 à la gare St Lazare, c’est une collègue-stagiaire de l’Éducation Nationale qui a mis fin à ses jours le 22 mai 2017. Le syndicat Sud Éducation 93 présente ses condoléances à la famille, aux proches de nôtre collègue.
Depuis plusieurs années, nous dénonçons la dégradation de nos conditions de travail : ça suffit ! Notre collègue (EFS) était en grande souffrance ; celle-ci avait coupée tous liens avec ses collègues-stagiaires depuis une visite d’inspection, qui s’était très mal passée, sans que sa hiérarchie ou ses formateurs ne s’en inquiètent. Le drame survenu le 22 mai rappelle que les conditions de titularisation et de formation des stagiaires sont déplorables.
Pour SUD éducation, le recrutement doit s’effectuer à Bac + 3; les stagiaires devenus alors des fonctionnaires doivent bénéficier de 2 années de formation rémunérées ; ces conditions seules permettront qu’un réel soutien soit apporté aux nouveaux et nouvelles enseignant-e-s.
La formation à mi-temps remise en place sous la mandature Hollande est une formation au rabais. Force est de constater que la pression des contrôles, les ordres contradictoires, le manque de bienveillance et la surcharge de travail sont malheureusement monnaie courante, alors que les conditions d’enseignements continuent de se dégrader dans le 93. Notre administration refuse toujours de nous communiquer le nombre de démissions ce qui donnerait un état des lieux de la situation. Pour tous les collègues en souffrance, nous exigeons d’urgence les moyens à la hauteur des besoins de nos écoles.
La maltraitance, ça suffit !
Le syndicat Sud Éducation 93 ne cesse de dénoncer là casse du service public, les politiques managériales, les pressions hiérarchiques qui portent atteinte à la santé des travailleur-euse-s. Partout, les directions cherchent à rendre invisibles les suicides liées aux conditions de travail. C’est le cas à la SNCF, à l’APHP, à Là Poste, dans l’éducation nationale, dans de trop nombreuses entreprises publiques et privées, petites et grandes avec parfois aucune équipe syndicale pour témoigner. Après la mort de notre collègue-stagiaire, l’ESPE parle d’un « décès soudain » et non d’un suicide, or il est urgent de briser le silence et de dénoncer les conditions de travail dans l’Éducation Nationale qui conduisent au « burnout », à là dépression ou encore au suicide.
Il est indispensable aujourd’hui de rendre visible les suicides liés aux conditions de travail, il est temps pour nous toutes et tous d’agir pour ne plus perdre sa vie à la gagner.